Être clown à l'hôpital, c'est jouer pour un public particulier dans un espace réduit et médicalisé.
Clown relationnel, maquillé avec finesse, il propose un temps de rencontre individualisée pour chaque enfant . Dans ses interventions, il ne s'agit pas de représentation car il improvise en fonction de l'état de l'enfant, de sa situation et de ses besoins.
A pas de velours, il pointe le bout de son nez, envoie une petite bulle vers l'enfant, propose une énigme, se saisit de ce qu'il perçoit et l'enfant dispose de cette ouverture pour la rencontre. Si la famille ou l'enfant sont dans le refus pour des raisons qui leur appartiennent, le clown s'efface discrètement mais témoigne de son empathie en déposant délicatement un petit coeur en papier ; il n'est pas loin... dans une chambre voisine et se tient toujours prêt à revenir.
Etre clown à l’hôpital , c'est être à l’écoute de ce qui se vit au moment présent et dans le respect de chacun : enfant, parent, soignant. Le clown ne cherche pas à faire rire à tout prix mais offre un espace possible de jeu.
L'hôpital est un lieu de vie avant tout. Les clowns partent à la rencontre des enfants malades en toute humilité, équilibristes sur un fil.
A travers le personnage du clown, ces espaces de jeux, ces bulles de rêves tissent des liens entre l'enfant et le personnel soignant.
Le clown et l'enfant : une rencontre pétillante et décalée dans le monde blanc de l'hôpital où les enfants deviennent parfois magiciens, petits Tarzan, tigres, chanteurs, rappeurs, monstres ; l'imaginaire se construit et tout peut prendre vie !